Sigonce 04 Mes souvenirs

 

Les baignades.

À cette époque nous n'avions pas peur de faire des kilomètres à pieds pour aller nous baigner à la rivière.

Si nous allions à la piscine de Forcalquier, commune voisine distante d'une dizaine de kilomètres, nous prenions le vélo.

Avec beaucoup de recul et plusieurs décennies après on peut dire que nous étions assez sportifs en ce temps là !

Nous n'étions pas dans une colonie de vacances et nous n'avions pas de moniteurs alors un emploi du temps avait été établi pour occuper nos journées et ainsi gérer notre temps pour créer nos propres divertissements. 

 

J'ouvre une parenthèse :

 

Beaucoup de liberté avec quelques règles à respecter : où allions nous, et l'heure du retour ? 

Mes parents me laissaient quartier libre mais l'heure c'était l'heure !

Si je devais rentrer à 18h00 ce n'était pas 18h01 si je voulais ressortir le lendemain.

Je ferme la parenthèse.

 

Ces nombreuses activités étaient toujours, pour nous, l'occasion de nous occuper et de nous amuser. Aussi quand il faisait beau sur la route, un long chapelet de vélos arpentait la campagne en direction de la Cascade et du Trou des Roques, lieu situé au bas et sur la commune de Lurs à environ 6 kilomètres du village en direction de La Brillanne. Nous allions aussi quelques fois en vélos à Forcalquier, goûter au plaisir de sa piscine municipale. 

 

Un lieu de baignade sur le Lauzon.
Un lieu de baignade sur le Lauzon.

Sigonce direction Lurs, La Brillanne.

Août 2002.

Les plus vaillants, j'avoue que je n'en faisais pas partie, allaient de plus en plus haut dans les rochers et accomplissaient de bien jolis plongeons. Vincent tenait assez souvent la vedette et je poussais un ouf intérieur de soulagement lorsqu'il réapparaissait après un nouvel exploit. Un casse-cou !

L'endroit était aussi assez dangereux pour ceux qui ne savaient pas que les rochers sous l'eau étaient creux et s'enfonçaient profondément vers la berge.

Tout à côté un moulin à huile, appartenant à l'époque à M. et Mme Baudun Émile et aujourd'hui à M. Masse Aimé, qui profitait lui aussi de cette eau pour fonctionner. En ce lieu les olives comme par magie se transformaient pour passer de l'état solide à l'état liquide avec l'aide du pressoir et il ne restait plus qu'à remplir les bonbonnes de cet élixir gustatif et olfactif.

 

Pour mémoire mais qui ne le sait pas ?

L'huile d'olive, l'ail, le vinaigre de vin, la moutarde, le poivre et le sel sont à la base de nombreuses salades.

 

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Jean-Pierre Rimbaud

Les baignades.

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