Sigonce 04 Mes souvenirs

 

Vers le progrès.

Tout d'abord ce fut la marche, ensuite le vélo et le progrès…

Le progrès arriva avec pour résultat le fait que mon vélo ne sortira plus de la cave. Nous nous sommes motorisés, cela nous a permis de faire de belles balades dans les environs.

 

J'avais un Vélosolex et phénomène hippie aidant avec l'âge il troqua sa couleur noire et se colorisa. Il me permit de parcourir de nouveaux espaces sans trop de fatigue. Mes copains ont dû bien souvent m'attendre car mon deux roues n'était pas des plus véloce, il devait friser les 30 kilomètres à l'heure !!!

Une fois, je n'ai pas hésité à partir de Marseille ... pour retrouver mon village.

Je ne vous dirai pas le temps passé sur la selle pour faire ce périple, quand on aime on ne compte pas, mais je peux tout de même vous dire que j'avais mal aux fesses et pas mal de crampes en arrivant...

 

Mobylette, Malaguti, Peugeot et mon Vélosolex sonorisèrent les rues de notre village pour la plus grande joie des anciens et des nouveaux !

 

1972, ma première voiture une 2CV. Mes parents ont toujours préféré "des véhicules rapides" pour nous faire la main, aucune critique à faire à leur égard, je les en remercie car ils m'ont permis d'avoir ainsi un véhicule qui, de plus, était décapotable et économique. Je vous promets qu'elle en a vu cette brave voiture avec nos 20 ans et notre joie de vivre…

 

Nos véhicules de l'époque R8, 4L, Simca 1000, AMI 6 et ma Deudeuche.

Ceux-ci nous ont permis de folles expéditions qui marqueront à jamais nos souvenirs.

 

Je l'avoue en 1973, je lui fis des infidélités.

 

La critique est facile :

Pas assez rapide, prenant de l'âge, santé fragile, lassitude, etc. ... 

Ma petite amie ne sera pas une voiture et je garderai ma 2 pattes.

Jacques, un ami passionné de moto, nous parla de son rêve et le réalisa.

Il nous décida Jean-Luc et moi à le suivre et afin de pouvoir apprécier ce mode de déplacement nous passâmes le permis à Forcalquier. 

 

Quel changement pour moi avec ce nouveau moyen de locomotion. Je vous le promets cette nouvelle monture m'a blasé de la vitesse et dans une voiture je n'aurai jamais les mêmes sensations d'accélération !!!

 

Avec nos mécaniques nous étions entrés dans un nouveau cercle d'amis. La solidarité entre motards nous permettait de partir sur la route sans avoir la crainte de se retrouver seul en cas d'ennuis mécaniques.

 

Je ne pourrai vous raconter toutes mes balades, la place manquerait et dans quel but ?

 

Une amie, Odile, avait souvent partagé ce plaisir avec moi que ce soit à Marseille ou sur les routes des Alpes.

 

Si vous lui aviez demandé si elle se rappelait de cette époque à votre avis quelle aurait été sa réponse ?

 

Elle vous aurait dit tout simplement : 

Je suis heureux d'avoir pu connaître toutes ces sensations et de les avoir partagées.

 

Mais, revers de la médaille, une des plus rapide de sa catégorie à engloutir les 16 litres de son réservoir !

Aussi il ne fallait pas oublier à faire le plein avant de l'utiliser pour un long parcours.

Le plaisir était là mais avec des contraintes à assumer.

 

Pour info : 

 

Pendant le rodage 21 bougies pour trouver la perle rare "NGK B9HC". b9hc_4.jpg 4 électrodes.

(L'allumage électronique ne pardonnait pas).

De 10 à 17 litres d'essence pour 100km.

Sans oublier de nombreux bidons d'huile.

(Lubrifiant complétant la carburation).

Pneu arrière 7000km.

Pneu avant 11000km.

Plaquettes de frein 15000km.

Chaîne 18000km.

etc. ...

Le choc pétrolier de 1973 entraînera d'importantes augmentations de prix sur le carburant. La consommation excessive d'essence de ma jeunette aura tôt fait de me raisonner à m'en séparer et me décidera à le faire deux ans plus tard.

 

Durant ces deux années, j'ai parcouru tout de même avec elle environ 26000km avant de la céder et de retourner à mon ancien amour ma 2CV plus sage, plus économique mais ... beaucoup moins nerveuse !

 

Pour l'histoire, ma moto n'a pas apprécié que je me sépare d'elle. En effet, mon acheteur ne l'a gardée qu'une semaine, elle a fini comme épave après un accident. 

Triste fin ! 

Ah, j'oubliai de vous dire, son nom :


Kawasaki 500 H1E

Kawasaki 500 H1E
500cm3 3 cylindres 2 temps

 

Le problème avec elle se n'était pas d'accélérer mais de s'arrêter !!!

Pour cela : production d'adrénaline en continu. 

... // ...

 

Jean-Pierre Rimbaud

Vers le progrès.

Mes souvenirs