Le départ.
Quelle tristesse le dimanche après-midi lorsque vers 14h00, afin d'éviter les bouchons sur la route, nous devions repartir pour Marseille.
J'avais toujours l'impression de perdre une demie-journée !
Aussi le dimanche matin, j'étais dehors de bonne heure afin d'être sûr de ne rien oublier à terminer ou à faire.
Le temps m'était compté...
Que de fois l'idée de me cacher à l'heure dite avait traversée mon esprit, mais chaque fois la raison m'incitait à vite oublier ce choix.
La peur de la punition y était certainement pour quelque chose !
Le temps avait vite passé durant le court week-end et il me fallait maintenant attendre une semaine pour pouvoir retrouver mes amis, mon village et avec lui cette sensation de liberté par rapport à la ville où je me sentais étouffé par sa vie trépidante contrastant avec le calme et la tranquillité que je venais de quitter.
Je reconnais que je n'étais pas motivé à l'idée de retourner à l'école le lundi. Mais durant cette séparation j'en profitais pour échafauder des plans pour mes prochaines occupations. Les cours, en classe, ont dû bien souvent subir de longues absences de ma part et mes résultats scolaires reflétèrent assez bien cette errance.
Le rêve me permettait de faire tomber les distances et de me retrouver là-bas.
Aussi, je ne perdais jamais l'occasion d'aller voir ceux qui comme moi étaient retournés sur Marseille ... pour parler ... du village !
Je n'étais pas le seul à ressentir cette tristesse, mais heureux tout de même que "Mes souvenirs" m'aient aidés et m'aident aujourd'hui à compenser cet éloignement !
... // ... Jean-Pierre Rimbaud
Le départ.