Le retour.
Le retour c'est aussi :
Le retour au pays.
Le retour au bercail.
Depuis mon départ, en 1976, pour aller m'établir en Loire-Atlantique (44), je reviens de temps en temps afin de me ressourcer dans ma région d'origine, la Provence.
J'appelle cela faire mon pèlerinage !
Malheureusement, en prenant de l'âge, la distance à parcourir et la chaleur sur la route me deviennent pénibles. Mais, comme pour le saumon qui revient sur le lieu de sa naissance, j'aime à revenir sur le lieu de ma jeunesse. Ce n'est pas le climat qui m'attire, mais plutôt mon histoire, mes racines et mes souvenirs encore ancrés au fond de ma mémoire.
Il y a le régal des yeux et aussi le plaisir auditif en retrouvant cet accent, ces récits pittoresques, etc. ...
Un filtre de jouvence !
Avec l'accent que j'ai gardé et ma façon de m'exprimer, en utilisant des mots dont la signification n'est pas toujours compréhensible au premier abord pour quelqu'un qui n'est pas du pays, j'ai toujours l'impression d'être un déraciné.
Quand je suis dans le village, en me promenant dans les ruelles en essayant de me rappeler, de remonter le temps qui malheureusement a gommé quelques souvenirs, je constate que je reconnais moins de monde ; les maisons se retapent ; les portes ; les volets et les rideaux changent ; de nouveaux propriétaires ; les commerces deviennent ambulants ; etc. ...
Il faut accepter le changement !
Hier ... c'était hier !
Aujourd'hui ... c'est aujourd'hui !
Tout évolue ... il faut s'adapter !
C'est la vie ! ...
C'est normal ! ...
C'est comme ça !
Mais ce qui est le plus rassurant, c'est de voir "les petits" courir dans les rues et de les entendre rire en s'amusant.
Un village vit par sa jeunesse et par l'apport actif de sa population pour l'animer !
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Jean-Pierre Rimbaud
Le retour.