Sigonce ... Voyage scolaire dans les années 45/50.
Nous attendions ce jour avec impatience celui-ci coïncidait à la veille des "grandes vacances".
C'était vraiment notre seul jour de détente car notre instituteur, de 1945 à 1953, M. Jean PIN nous faisait travailler jusqu'à la fin de l'année scolaire. Ce jour-là, nous nous retrouvions dans la cour des garçons de l'école communale (il y avait aussi la cour des filles à cette époque).
Tous en rond, nous dansions la farandole en chantant :
Bon, bon, nous y voilà, c'est bientôt les vacances !
Bon, bon, nous y voilà, c'est bientôt ce jour là !
Au diable, Les cahiers d'analyses, les cahiers de dictées, et toutes ces bêtises qui nous font ... !
Donc notre voyage scolaire était programmé dans la semaine qui précédait les grandes vacances et devinez où nous allions ?
Tout simplement à GANAGOBIE ! Distance environ 10 km, par la route, du village.
À
cette époque, il n'y avait pas de car scolaire aussi pour nous permettre
de faire le déplacement le directeur de la mine de lignite M. Jean COULOMB mettait gracieusement un camion à disposition que conduisait M. Moïse SUBE et Mme Anaïs ALPIN, propriétaire d'un des 3 bistrots dans le village, nous prêtait quelques bancs qui étaient rangés sur la passerelle du camion.
L'organisation pratique qui ferait bien sourire par rapport au transport d'aujourd'hui où la sécurité est de mise !
Au cours du trajet nous étions tous assis et nous nous tenions bien aux ridelles tant les secousses étaient fortes ainsi que la très grande instabilité des bancs.
Tant bien que mal, nous arrivions sur le plateau de GANAGOBIE, lieu de prédilection où nous passions une belle journée, sur les rochers, près d'une source, à l'ombre et au frais.
Ce qui ne nous empêchait pas de nous défouler un peu en ce lieu que nous trouvions féerique et enchanteur. À midi, bien sûr, nous faisions la pause repas en dégustant au grand air ce que nous avions apporté dans notre sac.
Nous étions heureux, c'était une autre époque !!!
Vers 16 heures c'était le retour, notre voyage scolaire prenait fin dans la joie et la bonne
humeur.
Émile Portigliatti
Voyage scolaire dans les années 45/50.
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