Sigonce ... Le charivari.
Autrefois, et ce jusque dans les années
40, une curieuse et amusante coutume était en vigueur dans notre petit village.
Lorsqu’une veuve ou un veuf se remariait, il devait payer à boire à la jeunesse du village. Certains s’y pliaient assez facilement mais d’autres étaient réfractaires ou réticents.
Lorsqu’elle apprenait le mariage par la publication des bans, la jeunesse du village se rassemblait et allait, à la nuit tombée sous les fenêtres du veuf ou de la veuve afin de quémander les traditionnelles boissons.
S’ils refusaient, c’était alors le grand concert qui se mettait en route : les uns tapaient sur un tambour ou sur des grands bidons en métal, d’autres sur des bouteilles, d’autres actionnaient des crécelles.
Quel charivari !!!
Ce tintamarre durait jusqu’à une heure fort tardive et ce durant plusieurs soirs jusqu’à ce que l’on cède.
Dans la rue des écoles, il y eut deux cas juste avant le début de la dernière guerre.
Lorsque Jean-Marie Jalamion et Rose Blanc, (épicière), (aujourd’hui maisons Denoual, Forzale et Dalle), ont décidé de se marier, les jeunes ont pris place devant l’épicerie Blanc.
Le spectacle nocturne a duré presque 15 jours !!!
N’y tenant
plus, la future mariée a demandé à Mme Rose Sube tenancière du café de la
place, (actuellement maison Héléna Ruegg)
de servir à boire à tous ces jeunes récalcitrants.
Non loin de là, celle qu’on appelait familièrement la Victorine du Fonse a résisté aussi quelques jours,
mais a finalement cédé et avec bonhomie leur a offert à boire devant sa
maison. (actuellement Marcel et
Jacqueline Ughetto).
Le chef d’orchestre de tout ce tintamarre ambulant n’était autre que Marcel Martin,
fils de Paul Martin propriétaire de la ferme du Lan à l’époque.
C’était vraiment la belle époque !!!
Émile Portigliatti
Le charivari.
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