Sigonce 04 Nos souvenirs

 

Souvenirs et anecdotes suite ...

 

Une glissade improvisée.


Les 4 larrons : Giai-Checa Robert, Alexanian Georges, Gérard Blanc et Robert Doche qui se retrouvaient quasi quotidiennement pour une nouvelle aventure avaient toujours une solution pour satisfaire l’idée du jour.

 

En période hivernale ils avaient imaginé de faire une piste de glisse sur la place de la Garenne qui répondait à toutes les conditions. Quand le jour de cette opération était programmé, le soir, à la tombée de la nuit ils allaient chercher de l’eau à la petite fontaine et la déversaient sur la pente afin qu’elle gèle au cours de la nuit. Le matin ils constataient qu’ils avaient obtenu une belle piste de glisse comme ils l’espéraient.

Ils oubliaient tout simplement que des personnes âgées pouvaient glisser, chuter et se blesser mais à leur âge ils ne pensaient pas à tout çà. 

Une basse-cour ... un peu malmenée.

Dans les années 70 Christian Chiapella et Ali Amour qui s’entendaient comme 2 larrons en foire avaient trouvé une astuce pour inquiéter certains propriétaires de poules. 

Il y a maintenant prescription c’est pour cela que nous pouvons le raconter. 

Il faut préciser qu’à cette époque et même après la guerre quelques habitants élevaient des poules, un cochon, des lapins … Les poules étaient enfermées le soir mais libérées le matin dans les rues. Elles picoraient par ci par là et allaient même assez loin hors du village pour ne rentrer que le soir pour certaines.

Mme Jeanne Prot qui demeurait place de la Garenne était de ceux qui élevaient des poules.

Elle en avait environ une quinzaine.

 

Nos 2 compères avaient jeté leur dévolu sur cette petite basse-cour. Derrière la remise Dominique, rue des écoles, il y avait un terrain resté quelques années en friche, qui rejoignait au bas le canal Ardisson celui-ci alimentait en eau le moulin sous l’église. Derrière la remise donc il y avait à cette époque un long et large mur de buissons épais et assez serrés. Ils avaient pratiqué un passage dans ce mur épineux et aménagé un petit espace dans le fond. Des poules passant par là ils les attiraient une à une et les enfermaient dans cet espace de fortune et les libéraient le soir. C’était leur jeu !!!

 

Il y avait bien sûr une majorité des poules de Mme Jeanne Prot. Cette dernière était très inquiète lorsqu’elle ne voyait plus ses poules dans la journée. Deux ou trois du poulailler qui s’éloignaient passe encore mais dix d’un seul coup c’était inimaginable !!!

Tous les soirs elle retrouvait ses poules qui revenaient de je ne sais où ? Elles venaient manger et se coucher comme si rien n’était. Un soir, 2 puis 3 et plus encore ... les poules n’étaient pas rentrées.

Les 2 kidnappeurs avaient changé de lieu d’amusement et avaient tout simplement oublié de libérer les 10 poules qui sont mortes sûrement de faim, de soif et d’étouffement tant elles étaient serrées les unes contre les autres dans ce petit réduit ? C’était une disparition mystère car personne n’avait retrouvé ces poules si bien cachées et pourtant à même le village, disons à sa périphérie.

Les 2 compères s’en sont vantés bien des années après. La plaisanterie était quand même un peu grosse !!! 

C’était de la camaraderie.

Juste après la guerre ce n’était pas facile de se payer des chewing-gum et pourtant les enfants en raffolaient.

Un jour 5 gamins du village se retrouvent sur la place de la mairie et veulent goûter à cette douceur élastique qui ressemblait à un malabar d’aujourd’hui. Il coûtait 5 francs mais comment en acheter 5 alors qu’ils n’avaient que 1 franc chacun en poche ?

 

La solution ils ne tardèrent pas à la trouver : ils se cotisent, obtiennent les 5 francs et vont acheter ce gros chewing-gum. Ils s’assoient en rond sur un coin de la place. Le premier met le chewing-gum dans sa bouche, le mâche un peu, le déguste et le passe au suivant qui fait la même chose. Arrivé au 4ème patatras !!!

Quelle colère dans le groupe surtout le 5ème qui n’avait pas pu goûter à cette précieuse et nouvelle friandise. Tous se sont quand même réconciliés espérant renouveler l’expérience, cette fois sans problème.

L’une des personnes qui faisait partie des 5 à l’époque m’a raconté l'histoire confirmée par d’autres goûteurs qui étaient dans le lot.

 

Deux histoires de cheveux et plus.

 

Félix Trouchet, dit le Botaniste, notre coiffeur local était un brave homme (gentil) mais il avait son caractère !

1. Un jour, Georges Alexanian qui était tout jeune à l’époque attend son tour afin de se faire couper les cheveux. Le moment venu il explique à M. Trouchet qu’il est invité avec ses parents à un mariage à Lurs (04) le lendemain.

Il lui demande de lui faire une belle coupe pour la circonstance.

À l’arrivée Georges se retrouve la boule à zéro (plus un poil sur le caillou) et n’est pas allé au mariage le lendemain.

 

2. Une autre fois, Alain Barbier qui était aussi tout jeune à l’époque se rend au salon de coiffure et attend également son tour.

Il faut tout d’abord préciser que M. Trouchet ne faisait pas exception :

Voilà Alain bien installé et l’opération cheveux commence...

Très pris par la conversation avec les clients qui attendaient et tournant souvent et longuement la tête vers eux, Félix laisse courir par inadvertance la tondeuse mécanique qui suit son chemin du bas du cou au milieu du front. 

 

Notre jeune ami s’est retrouvé avec un sillon d’environ 4 cm de large sur le milieu de la tête.

"Ce n’est pas grave, ça repousse très vite" ... lui dit Félix ?

En effet ce gamin de l’époque a porté un béret durant environ 2 mois pour cacher sa calvitie accidentelle.


M. Trouchet avait aussi d’autres passions et occupations.

 

Il était vannier à ses heures.

Il confectionnait entre autre de magnifiques paniers en vèse (en osier) avec des ramures jaunes principalement. À cette époque le terrain où se trouvent aujourd’hui le city-stade et le terrain de foot lui appartenait.

Il y avait planté ces roseaux sur une cinquantaine de mètres : de l’entrée du city au canal où se trouvent actuellement les containers poubelles.

Il avait sous la main le matériau qui lui convenait ! 

Pour compléter le tout : il avait un bout de terrain par ci par là, une belle plantation de lavande fine à la Fonterasse et un jardin qu’il entretenaient lui permettant de mener une vie saine et tranquille. Tout cela prouvant bien qu'il aimait la science des végétaux.

Pour l’anecdote encore : les jours d’élections il était toujours le dernier électeur (on l’attendait presque) car il attendait 18h00 pétante pour venir déposer son bulletin dans l’urne. 

Félix Trouchet était sûrement un brave homme mais aussi une figure locale !!!

Quelques anciens s'en rappellent encore...

 

Émile Portigliatti

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