Sigonce ... Les lavoirs toute une histoire.
Les deux lavoirs et les trois fontaines du village sont alimentés par le surplus en eau de la source du Pesquier, à l'aide de buses en grès de l'époque.
Les racines des arbres qui se
trouvent sur le parcours s'infiltrent par les joints usés,
et arrivent ainsi à obstruer ces canalisations. De ce fait, le 8 novembre
1863, les conduites d'eau des fontaines étant obstruées par des racines,
appelées queues de renard, le conseil demande aux propriétaires concernés d'abattre les arbres susceptibles d'introduire leurs racines.
Le 12 mai 1867, la grande fontaine est délabrée, les pierres du bassin se disjoignent, le lavoir est en mauvais état, et sa position sur la voie publique est dangereuse. Le maire M. Estève Fortuné et son conseil décident de prendre des mesures énergiques pour faire face aux dépenses et engage des travaux qui s'imposaient. Une nouvelle architecture et un nouveau look sont donnés à la grande fontaine qui est toujours à sa place actuelle, tout près de la poste. Le lavoir lui, a retrouvé un nouveau visage en 1879, sous un espace voûté qui lui sied bien.
Le 4 mars 1888, le maire M. Petit Ferdinand et son conseil acceptent la création d'une fontaine pour satisfaire au vœu des habitants sud-ouest du village. Elle sera à un seul canon, dans le mur de la maison Arnaud (ex-Navas et actuellement famille Alagna).
Il y a donc trois fontaines au village et deux lavoirs.
Le lavoir le plus fréquenté, à l'époque où il n'y avait pas encore l'eau au robinet fut le lavoir du centre village. Les lavandières étaient nombreuses et le lieu très fréquenté et animé. À l'époque de la mine surtout, où les mineurs sortaient quotidiennement couverts de boue. Les caisses qu'elles utilisaient pour s'agenouiller face au lavoir étaient toujours occupées et c'était la queue pour pouvoir faire une lessive. Certaines personnes y renonçaient et revenaient soit à l'aube soit en cours de nuit, et cela était assez fréquent. Le lavoir était en quelque sorte un lieu de rencontre où l'on apprenait les bonnes et les mauvaises nouvelles du village.
Actuellement, les deux lavoirs sont déserts, mais ils restent pleins de souvenirs. Les bassins sont toujours alimentés par la sur verse des fontaines qui coulent inlassablement nuit et jour.
De nombreux visiteurs s'arrêtent pour admirer et photographier la grande fontaine aux trois canons, mais aussi le magnifique lavoir bas, attenant, qui a son charme, un style et une architecture bien particuliers et qui fait partie de notre patrimoine.
Le magnifique lavoir, rue de la poste, qui a tant vu passer de monde.
Octobre 2004.
Le lavoir de la fontaine.
Il manque le bruit de l'eau !
Août 2002.
Le lavoir du haut quartier.
Octobre 2004.
Émile Portigliatti
Les lavoirs.
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