Sigonce ... Les moulins.
À une certaine époque, il y avait trois moulins qui fonctionnaient sur la commune.
Tous trois ont appartenu à M. Cabrier Denis, puis à M. Guibert Jean-Baptiste.
Ils étaient alimentés tous trois par l'eau de source des Sorgues.
Il y avait :
En amont "le haut moulin",
Dans le village même "le moulin", au pied de l'église,
En aval "le plus bas moulin".
C'est un canal qui partait des Sorgues qui les alimentait tous les trois, canal qu'il fallait entretenir régulièrement sur toute sa longueur. En outre le moulin et le plus bas moulin avaient une écluse qui permettait d'avoir une certaine réserve d'eau.
Tous étaient des moulins à farine, mais le moulin du centre village était aussi un moulin à huile qui pressait aussi bien les olives que les noix. Lorsqu'on pressait les noix, les gourmands venaient chercher le "pastéou" (noix écrasées) qui était paraît-il délicieux sur une tranche de pain, avec un peu de sucre dessus.
Plus tard le plus bas moulin fut vendu à M. Ernest Blanc et Mme née Clotilde Figuière que l'on appelait plus familièrement "Tide", elle était accoucheuse au village (on dirait aujourd'hui sage femme), et elle était aussi toujours présente lorsqu'on tuait le cochon dans les chaumières, pour récupérer le sang chaud afin de le conditionner pour en faire le boudin.
M. Ernest Blanc avait souhaité acquérir ce moulin, non pas pour faire le meunier, mais pour bénéficier de l'eau des deux autres moulins, lui permettant ainsi de mieux arroser ses terrains situés au sud du village.
Sur la façade de l'ancien moulin situé près de l'église, on peut encore voir, au-dessus d'une fenêtre, en plein centre : Un cartouche rectangulaire sur lequel est sculpté une balance et un pot avec en saillie la tête d'un meunier coiffé d'un bonnet, et portant "la panau" (mesure ancienne utilisée à l'époque).
Sur "la panau", on peut y lire 1823.
Le meunier et son enseigne.
Novembre 2004.
Émile Portigliatti
Les moulins.
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