Sigonce ... TLP Luberon ... en visite dans notre village.
TLP Luberon (Télévisions Locales de Pays) en a profité pour interroger M. le Maire sur la vie du village et les projets futurs prévus pour son extension.
Ce vendredi 15 avril 2005, M. Jean-Paul Giai-Checa, maire était interviewé, en mairie par M. Sébastien Galaup, directeur des programmes à TLP Luberon. En effet, la TV était dans nos murs et le premier magistrat a pu parler de notre village, de son passé et de son avenir, quant à la réalisation des gros projets qui sont en cours d’étude ou certains qui vont voir le jour très prochainement.
M. le maire, présentation de Sigonce aujourd’hui ?
"Sigonce est un village qui est encore très village, qui est regroupé autour de son centre, ceci étant dû en partie à son passé industriel. En effet, notre commune avait une mine à charbon et une usine à chaux hydraulique, industries qui ont perduré une centaine d’années, l’usine ayant fermé en 1955 et la mine en décembre 1960. Aujourd’hui notre village qui s’est tourné vers une autre direction, est en constante progression démographique. Le dernier recensement affiche une croissance de la population de 21% par rapport au dernier recensement d’il y a 5 ans. Cette progression est positive puisque ce sont surtout des ménages jeunes qui viennent s’installer pour avoir le bien être, la tranquillité, un autre cadre de vie, n’hésitant pas à aller travailler loin si nécessaire.
Une école ?
En ce qui concerne l’école qui est notre priorité absolue, elle fait partie du regroupement pédagogique Lurs-Sigonce. Il y a environ 60 élèves qui vont de la maternelle à l’entrée en 6ème, les 3/4 étant de Sigonce. Ces deux écoles ont en commun le système de cantine, le ramassage scolaire, et bientôt une garderie qui devrait voir le jour à la rentrée prochaine.
M. le maire, je vous demande de jouer les Maîtres Capello de Sigonce, car sur certains documents on voit Sigonçois et sur d’autres Sigonciers. C’est quoi exactement la véritable appellation des habitants ?
En ce qui concerne l’appellation exacte des villageois, les habitants sont bien des Sigonçois, mais lorsqu’il s’agit d’un puriste ou d’un habitant du village, il dira : des Sigonciers.
Depuis 1987, ça a été quoi votre politique ?
Maire depuis 1987, j’ai décidé de mettre en œuvre une politique de mise à niveau des services par rapport à la vie moderne, c'est-à-dire un réseau d’eau qui soit correct, un service d’assainissement qui soit aux normes européennes et puis, petit à petit nous sommes entrain de travailler sur l’environnement du village, surtout sur l’esthétique, la vue extérieure… pour que celui-ci retrouve un peu son caractère ancien afin que les personnes qui le visitent aient envie de venir s’y installer. Nous avons lancé avec un architecte une démarche qui est la mise en place d’un schéma directeur d’aménagement pour les 10 à 15 années à venir. On a fait l’inventaire des besoins de la commune et nous sommes entrain de monter des dossiers pour pouvoir les présenter, au fur et à mesure des années aux différents financeurs que sont : le Département, la Région, l’État, l’Europe, en essayant de faire des dossiers cohérents et qui apportent quelque chose de plus solide. On a fait une estimation un peu large et les premiers calculs prévoient un investissement de 5 à 6 millions d’euros sur 10 à 15 ans, ce qui est tout à fait correct.
Suite à la fermeture de l’usine à chaux et de la mine, que sont devenues ces structures ?
Suite à la fermeture de l’usine à chaux et de la mine, il reste quelques structures qui font, en quelque sorte partie du patrimoine : ancienne carrière, bâtiments administratifs et cité, structure des fours pour l’usine à chaux, et carreau de la mine, bloc sur lequel était installé le dernier derrick du puits, cheminée de 1873, terril… pour la mine. Nous voulons faire ressortir dans le projet d’aménagement que ce village fut avant tout un village industriel qui a vu défiler dans ses industries des centaines et des centaines d’ouvriers de toutes races pendant plus d’un siècle.
Il y a de gros inconvénients à Sigonce ?
Bien que le bilan soit très positif, il y a tout de même quelques petits
inconvénients dans une petite commune comme la nôtre. On ne peut pas
trouver dans une petite commune tous les services d’une grande. On s’efforce
d’en apporter le maximum à la population. Effectivement, le principal
inconvénient, c’est le manque de travail sur place, ce qui n’était
pas le cas autrefois, d’où un déplacement vers l’extérieur, ce qui
en fait un peu un village dortoir.
Nous avons la chance d’être un peu à l’écart des grands axes, ce
qui fait que les gens ont fait vraiment un choix de vie pour venir chez
nous afin de profiter de la campagne.
Ce sont les communautés de communes en milieu rural, les communautés d’agglomérations ; quelle est la place que peuvent revendiquer les petits villages comme le vôtre ?
Nous faisons partie de la Communauté de communes du Pays de Forcalquier et de la Montagne de Lure dont le centre est Forcalquier. Nous avons quelques petits problèmes avec la Communauté, car ça n’avance pas comme on le souhaiterait. On va laisser le temps au temps en espérant que les choses se mettront en place. Le problème pour les petites communes avec les communautés, c’est qu’on peut voir, à terme, la disparition des petites communes qui vont devenir des hameaux où il n’y a plus de vie proprement dite dans une mairie. C’est regrettable, car petit à petit la démocratie locale directe va disparaître.
M. le maire : on va donner RDV (rendez-vous) à nos téléspectateurs à Sigonce, et pour qu’il y ait RDV, il faut qu’il y ait manifestation ?
Les personnes qui le désirent pourront se retrouver à Sigonce pour la fête de la St Claude, en principe le premier dimanche de juin, puis autour du 14 juillet où il y aura des manifestations traditionnelles : bal, repas champêtre, feux d’artifice…
M. le maire : c’est une question récurrente que je pose à chaque maire d’une petite commune : aujourd’hui, être maire d’une petite commune, c’est être peu entouré au niveau de l’administratif, c’est d’avoir de plus en plus de responsabilités, de charges, être un peu fatigué, être laissé chiffon parterre lors des prochaines joutes municipales.
Ressentez-vous cette déprime ?
…
Il y a effectivement un peu de lassitude car les lois, les règlements changent
sans arrêt et il est difficile de suivre. Il suffit d’être bien entouré
comme c’est mon cas, car nous avons un secrétariat qui fonctionne très bien
avec une personne très compétente, et surtout une bonne équipe municipale
autour de moi sur qui je puis compter, me permettant ainsi de me décharger et
de déléguer sans problème. La vie familiale souffre un peu de tous ces tracas
mais c’est la rançon de la fonction.
Honnêtement je n’ai pas encore pris de décision pour la prochaine
magistrature. Il faudra en discuter avec les colistiers. On a lancé de gros
chantiers qui sont intéressants à mener. J’espère avoir peut-être l’opportunité
de le faire ?".
Telles étaient les réponses faites aux questions de M. Sébastien Galaup, par
M. Jean-Paul Giai-Checa, maire de Sigonce.
M. Sébastien Galaup à gauche, interviewant M. Jean-Paul Giai-Checa, maire de
Sigonce.
Avril 2005.
Émile Portigliatti
TLP Luberon ... en visite dans notre village.
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