Sigonce ... À la découverte de notre magnifique église.
Vue extérieure.
Orientée
Ouest-Est, érigée entre le
14ème et le 16ème siècle, sa masse extérieure renforcée de contreforts est de style
roman, mais les ouvertures sont ogivales.
Elle a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 29 mars 1967.
Côté Est :
L’abside romane est la plus ancienne.
Côté Sud :
On peut apercevoir les cloches :
La plus grosse Joséphine, Ougénio, Angelino (baptisée le 14 octobre 1894).
La plus petite (1845).
Le clocher très dégradé a été restauré en 1987 par l’artisan maçon de l’époque
M. Daniel Palla.
La croix qui domine sur le clocher a été arrachée par une tempête de vent en 2003 et a été refaite à l’identique par l’entreprise Fassino et posée le 9 avril 2004 par
M. Jérémy Braillon, artisan maçon, croix soulevée par la grue de l’entreprise Aimé Ayasse. Cette nouvelle croix a été bénie par Monseigneur Loizeau,
Évêque de Digne-les-Bains (04), le 26 juin 2004.
Les fenêtres ogivales côté Sud , sont toutes différentes.
Porche Sud :
Lignes sobres et pures (cette entrée qui était utilisée dans des temps très anciens, est condamnée depuis fort longtemps). Au dessus une fenêtre ogivale.
Côté Ouest :
Le porche d’entrée actuel est une grande porte massive en bois (style Louis XV), offerte à l’église grâce à un don anonyme en 1890, afin de remplacer la porte vulgaire et bien usée qui était en place. Cette porte a été baptisée le dimanche 28 décembre 1890.
Elle avait été abîmée sur 10cm environ il y a environ 50 ans par une personne n’ayant pas toutes ses
facultés et a été réparée immédiatement par M. René Bidart ouvrier à la mine à l’époque, mais amoureux du bois et bricoleur en ce domaine à ses heures.
Au dessus de la porte, l’oculus est excentré.
Côté Nord :
Une fenêtre dont les vitraux vandalisés ont été refaits et protégés il y a une dizaine d’années par un maître verrier de
Gap (05).
Sa lourde toiture polylobée recouverte de lauzes est exceptionnelle.
Sur le parvis de l’église, la colonne surmontée d’une croix marque l’emplacement de l’ancien cimetière (jusque vers 1844).
À droite de l’église, face au porche Sud il y avait une écluse aujourd’hui comblée,
qui, grâce à sa retenue d’eau, alimentée par l’eau d’un canal venant des
Sorgues, permettait au moulin situé en contrebas, de fonctionner.
Intérieur de l'église.
Vue générale
:
En entrant par la grande porte, côté Ouest, nous voyons immédiatement que l’église est entièrement voûtée,
sur croisées d’ogives. Les colonnes déploient leurs nervures hors de la présence de tout chapiteau. Il y a d’énormes piliers pour supporter la poussée des voûtes.
Des peintures apparaissent çà et là masquées par un enduit assez récent.
Visite de gauche à droite et au centre.
À gauche :
En franchissant la porte, nous trouvons le bénitier (une vasque en pierre posée sur une amphore)
; puis les Fonts baptismaux avec au dessus, un tableau représentant le baptême de Jésus.
Dans la petite niche surélevée, le buste de St Claude protecteur de notre
paroisse, en Évêque. Un peu plus loin il y avait l’autel Jeanne d’Arc, mais il ne reste plus que la plaque sur laquelle sont portés les noms des soldats du
village, morts durant la guerre de 1914-1918.
Vitrail de l’enfant Jésus avec Joseph (1879).
L’autel St Joseph avec la statue de St Joseph et derrière un tableau représentant la Sainte Famille (XVIIème siècle), provenant du château de Bel-Air.
Au centre :
Le chœur
et de part et d'autre de celui-ci :
À gauche, la statue de St Jacques.
À droite, la statue de la Vierge.
Le clocheton en marbre du maître-autel est néo-gothique (vers 1865), mais seulement consacré le 21 septembre 1913 en présence de l’abbé Ruppert
Mayoly, curé de Sigonce, le Révérendissime Prélat de Frigolet, Don Godefroid
Madeleine (Prélat consécrateur), le doyen honoraire Simon de Lurs, Cler (frère Mary-Donat).
Derrière, un immense tableau à l’italienne de l’Assomption (Fête du 15 août).
Sur le mur, à droite du tableau, des peintures apparaissent. (Elles ont été recouvertes par un enduit en plâtre à une certaine époque).
Toujours dans le chœur, à droite, un magnifique vitrail avec, à gauche : St Claude en évêque et à droite St Claude en moine. Au dessous du vitrail un siège d’officiant avec
; un pélican se transperçant le cœur pour nourrir ses petits. (L’amour du père pour ses enfants).
Derrière le maître-autel, une petite porte par laquelle l’on accède au cul de
four, partie qui semble la plus ancienne de l’église, comme la sacristie.
Du chœur, faisons un tour complet sur nous même. Au fond, l’on voit,
au-dessus de l’entrée principale, ce qui pourrait être une petite tribune,
mais ce n’était sûrement pas le cas, car il n’y a pas d’escalier d’accès.
Au dessus : l’oculus excentré par rapport à l’axe de la voûte.
À droite du chœur :
L’autel de la Vierge, orné actuellement d’une vierge en plâtre doré,
trouvée dans la sacristie, car une vierge en bois polychrome était là jusqu’au 22 février 1984 où elle a été volée par effraction.
Cette vierge qui provenait de la chapelle désaffectée de Notre Dame du Bon Remède (quartier des Clôts), était une Vierge miraculeuse.
Tout près, nous découvrons la chaire à laquelle il manque son chapeau, chaire à laquelle il ne vaut mieux pas accéder,
vu sa fragilité. Tout proche l'on peut admirer un harmonium, pièce très rare
et enfin à côté de l’entrée, nous découvrons l’ancien mécanisme de l’horloge communale. Cette pièce unique qui fait partie du patrimoine communal a été placée à cet endroit afin qu’elle soit vue par toutes les personnes qui pénètrent dans l’église.
En conclusion :
Notre église, d’apparence massive, appuyée sur ses contreforts et recouverte de lauzes de pays, a été construite sur les ruines d’un édifice romain et en a épousé les formes.
À l’écart du village, elle a l’allure d’un prieuré campagnard.
(Résumé succinct, qui a été remanié et complété par Émile Portigliatti ce vendredi 20 juillet 2007, permettant de découvrir un peu mieux notre magnifique église St Claude lorsqu’on la visite).
Sur cette ancienne photo de l'église l'on peut voir un cabanon de pierre, dans
le jardin attenant, ainsi que dans le fond, des ormes plusieurs fois centenaires qui aujourd'hui ont disparu, remplacés par des mûriers-platanes.
Émile Portigliatti
À la découverte de notre magnifique église.
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