Sigonce 04 Commémorations

 

Sigonce ... 8 mai 2025 ... cérémonie du 8 mai 1945.

 

 

Christian CHIAPELLA
Maire de SIGONCE

et le Conseil Municipal

Seraient honorés de votre présence lors de la cérémonie commémorative

de la victoire des alliés sur les nazis en 1945.

À cette occasion la plaque du souvenir de Robin Julien sera dévoilée.

Jeudi 8 mai 2025

à 11h45 - au Monument aux Morts


Cette cérémonie sera suivie d'un apéritif

 

ROBIN Julien, Marie-Noël

(18/10/1896 - 16/08/1944)

 

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Dans cette page, vous trouverez le message officiel lu à l'occasion des commémorations du 8 mai.

 

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Ce 8 mai 2025 à 11h45 de très nombreuses personnes se sont rendues en cortège au Monument aux Morts afin de commémorer la victoire de 1945 sur les nazis, soit 80 ans après.

 

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Le cortège arrivant au Monument aux Morts.

 

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L'assistance était nombreuse à s'être déplacée.

 

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M. Éric Marcello, 1er adjoint au maire de Sigonce, énonçant l'ordre du jour.

Prise de parole par M. Christian Chiapella maire de Sigonce (expliquant le pourquoi de la plaque pour Julien Robin).

 

Prise de parole par Jean-Luc Pardigon.

 

Témoignage de feu Germain Sube par Christian Chiapella maire de Sigonce.

 

Dévoilement de la plaque.

 

Minute de silence.

 

Lecture par Mme Sylviane Ruggiero, 2ème adjointe au maire de Sigonce, du message de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées et de Madame Patricia MIRALLES, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

 

Dépôt de gerbe par M. Christian Chiapella assisté par Jean-Luc Pardigon.

 

Aux Morts.

 

Minute de silence.

 

Chant de la Marseillaise.

 

Remerciements aux porte-drapeaux.

 

Verre de l'amitié au bistrot-restaurant L'amandier.

 

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Christian Chiapella, maire de Sigonce, pendant son discours explique le pourquoi de la nouvelle plaque sur le monument. 

 

Mesdames, Messieurs,


Il y a environ deux ans, Jean-Luc PARDIGON m'avait fait part de recherches qu'il avait engagées sur un dossier de reconnaissance de Mort pour la France, concernant son grand-père Julien, Marie-Noël ROBIN.

 

Ce dossier, déposé par l'épouse de ce dernier, Joséphine Robin, la grand-mère de Jean-Luc, le 6 février 1956, n'avait jamais abouti ou avait été égaré.

 

Suite aux recherches de Jean-Luc, le 24 mars 2024, nous avons reçu en mairie, un courrier de la Direction Générale de l'Office National des Combattants et des Victimes de la Guerre, nous informant que la mention Mort pour la France avait été attribuée à Monsieur Julien, Marie-Noël ROBIN, né le 18 octobre 1896 à PLECHÂTEL (Île et Vilaine) et décédé le 16 août 1944 à SIGONCE (Alpes-de-Haute-Provence).

 

Il nous est demandé de rajouter la mention "Mort pour la France" sur son acte de décès, ce que nous avons fait le 23 avril 2024.

 

La Direction Générale nous informe également qu'il est possible d'ajouter son nom sur le monument aux Morts, ce que nous avons bien évidement fait réaliser.

 

J'ai bien connu la famille ROBIN, la maman Joséphine et les enfants Paul, Ginette, Maurice, Alice et Julien.

J'ai une pensée pour eux car ils auraient certainement aimé vivre ce moment de reconnaissance de leur époux et père.

 

Je vais laisser la parole à Jean-Luc...

 

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Jean-Luc Pardigon pendant son discours. 
De gauche à droite : Claudine Robin, Jean-Luc Pardigon, Michel Reymonet, Claudette Pardigon.

Tous petites-filles ou petits-fils de Julien Robin.

 

Mesdames et Messieurs, 

Cette cérémonie est une journée particulière, pour ma famille, car nous allons aussi rendre hommage à notre grand-père maternel Julien ROBIN, mort pour la France le 16 août 1944.

Avant de vous parler de lui, je tiens à remercier notre doyenne Émilienne Espinelly épouse Garcia, qui un jour m’a dit : il manque le nom de ton grand-père sur le monument aux Morts.

J’entrepris alors des recherches avec l’aide de mon ami Jean Sylvestre BLANC, nous avons obtenu tous les documents officiels ; 

Un grand merci à tous les deux.

Mon grand-père, en 1915, à l’âge de 19 ans, est affecté au 119ème régiment d’infanterie. Il sert son pays avec courage, comme il est cité dans son livret militaire "jeune soldat dévoué et courageux, désigné pour assurer un service de coureur, a fait preuve d’un mépris complet du danger en portant des ordres sous des tirs de barrage d’une violence extrême."

Il sera décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

En juillet 1918, à 22 ans, il épouse à Lurs une Bas-Alpine Joséphine Guibert, ma grand-mère, ils auront 5 enfants.

En 1939, à 43 ans, il est affecté au 159ème régiment régional puis démobilisé car soutien de famille.

Ouvrier agricole à Villelaure, il exerce ensuite plusieurs métiers dans le secteur de Pierrerue, Lurs et Sigonce où il occupera le poste de mineur de fond à la mine du village.

Patriote ardent et convaincu, Julien Robin reste très actif. Dès 1941, engagé dans le Mouvement Unifié de la Résistance (MUR), il participe à la mise en place du groupe de résistants A.S. (armée secrète du Général de Gaulle), sur le secteur de Sigonce où il deviendra chef de section, sous les ordres de Monsieur Denis Rostagne, chef du maquis A.S du secteur de Forcalquier.

En octobre 1942, il sera l’adjoint de Monsieur Marcel André, chef départemental du premier bureau militaire et instituteur à Sigonce. Il participe les armes à la main à de nombreuses actions : barrages armés, parachutage d’armes et de munitions, et également au combat insurrectionnel de Forcalquier le 8 juin1944 et au combat de la ferme des Rousses à Sigonce le mois suivant.

En 1944, les anciens s’en souviennent et les plus jeunes doivent le savoir, l’Europe est à feu et à sang ; l’armée allemande a envahi la moitié de l’Europe, les troupes alliées s’approchent peu à peu, la France qui a choisi de résister s’organise, la France qui a choisi de collaborer commence à trembler, ici et là dans les campagnes, chacun fait au mieux.

Cet assassinat a laissé une famille éprouvée qui lui a gardé son affection et la mémoire de ses actions transmises à leurs enfants. Nous avons pour notre grand-père que nous n’avons pas connu un attachement affectueux et un grand sentiment de fierté.

En 1956, par décision ministérielle, il est reconnu Mort pour la France.

Cette décision fait suite à une enquête menée par le ministère des armées, la gendarmerie et les renseignements généraux. Dans ce dossier, sont consignés les témoignages de 6 de ses compagnons qui attestent de ses fonctions au sein de la résistance et des conditions de son assassinat, il s’agit de :

Monsieur ARDISSON Ernest, notaire,

Monsieur CURNIER Emile et Germaine son épouse, agriculteurs à Pré Giraud,

Monsieur ESPINELLY Julien, forgeron et mécanicien au village, 

Monsieur SUBE Germain, paysan mineur au village,

Monsieur TURIN Ismaël, agriculteur au village.

Notre grand-père sera décoré à titre posthume de la médaille militaire, de la médaille de la résistance et de la croix de guerre avec palme de bronze.

Aujourd’hui, nous sommes heureux que son nom rejoigne celui de ses camarades sur ce monument.

Joséphine son épouse, Paul, Ginette, Maurice, Alice, et Julien ses enfants, sont sans doute présents par l’esprit à nos côtés en ce moment.

 

Je pense à eux   je pense à lui    MERCI

 

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Monsieur le maire lisant l'attestation de son grand-père.

 

Je voudrais vous lire l'attestation qu'avait fait mon grand-père pour la reconnaissance de monsieur Julien, Marie-Noël Robin.

 

"Je soussigné, Germain Sube conseiller municipal de la Commune de Sigonce, titulaire de la carte de combattant volontaire de la résistance, atteste sur l'honneur que Robin Julien, Marie-Noël a volontairement participé d'une façon courageuse, continue, les armes à la main à la libération du sol national.

 

Il était un patriote ardent et convaincu qui n'avait pas accepté la capitulation de son pays qu'il aimait jusqu'au sacrifice.

 

Aussi a-t-il été un des premiers résistants de la Commune et son attitude et son comportement ont été valeureux.

 

Il était chef de section de l'AS et MUR et en cette qualité, il était l'adjoint d'André Marcel, chef départemental, fusillé à Signes (VAR).

 

J'affirme que sa mort tragique est en relation directe avec son action courageuse dans les rangs de la résistance.

 

Je n'ai pas été témoin du drame qui lui a coûté la vie, mais j'ai appris quelques instants après sa mort qu'il avait été froidement exécuté le 16 août 1944 par un groupe de cinq à six hommes non porteurs d'uniforme, ni de signe distinctif, appartenant vraisemblablement à la police des troupes d'occupation.

 

En fait de quoi je délivre la présente pour servir et valoir ce que de droit.
Sigonce, le 27 mai 1955. SUBE Germain."

 

l'AS (l'Armée Secrète)

MUR (Mouvements Unis de la Résistance)

 

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Jean-Luc Pardigon dévoile la  nouvelle plaque.

 

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La plaque dévoilée.

 

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Recueillement devant le monument.

De gauche à droite :

Claudine Robin, Claudette Pardigon, Jean-Luc Pardigon, Michel Reymonet et Christian Chiapella le maire de Sigonce. 

 

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Madame Sylviane Ruggiero, 2ème adjointe au maire, durant la lecture du message.

 

MESSAGE

de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées
et de Madame Patricia MIRALLES, ministre déléguée auprès du ministre des
Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants


à l'occasion du 80ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945

 

Le 8 mai 1945, quand la nouvelle de la Victoire parvint à Paris, le général de Gaulle qui incarnait la voix de la France libre et combattante adressa ces mots à la Nation : « Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus ! »

Le sacrifice pour la Victoire avait été immense. Aux soldats morts, blessés, prisonniers ; aux résistants foudroyés ou torturés, s’ajoutaient les civils assassinés et déportés, en particulier les Juifs morts dans la Shoah, ainsi que les champs de ruines laissés par les durs combats de la Libération. La France était meurtrie, mais un peuple entier avait survécu à l’une des pires épreuves de son Histoire grâce au soutien de ses alliés.

Le 8 mai 1945, à l’heure de la capitulation allemande qui allait bientôt être celle de la découverte de l’ampleur des crimes nazis, l’heure était aussi déjà à la reconstruction, pour que jamais ne se reproduisent les erreurs de 1940 et pour que la France renoue avec sa grandeur. C’est dans l’épreuve que se forgent les grandes Nations, et le 8 mai 1945 la France décidait de se choisir un grand destin.

Dans l’effervescence de la Victoire et pour faire écho aux immenses sacrifices consentis pendant les années de guerre, les Françaises et les Français reprenaient confiance en eux-mêmes. Ils choisissaient de redonner au pays son indépendance, sa puissance et sa prospérité dans un monde où tous les équilibres se redessinaient autour de deux grandes puissances.

Cette ambition a permis de construire un modèle français qui fait notre grandeur et notre fierté dans les domaines militaires, sociaux, scientifiques, industriels, économiques et culturels. Aujourd’hui, nous jouissons encore de cet héritage de la Libération, des choix courageux de nos grands anciens. Par-delà les clivages, ils ont su porter le pays vers le meilleur de lui-même.

Alors que le cycle des commémorations du 80ème anniversaire de la Libération se termine, dans un monde où les menaces se multiplient, où des menaces anciennes planent à nouveau sur le pays. Alors que les rapports de force internationaux se reconfigurent, souvenons-nous des sacrifices qu’une génération entière de Françaises et de Français a acceptés pour libérer le pays, pour le reconstruire et pour nous donner les moyens de notre souveraineté.

Vive la République !

Et vive la France !

 

Message de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées et de Madame Patricia MIRALLES, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

 

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Dépôt de gerbe par M. Christian Chiapella assisté par Jean-Luc Pardigon et des enfants du village.

 

Le monument aux Morts avec sa nouvelle plaque.

 

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Aux Morts.

 

La minute de silence.

 

Chant de la Marseillaise.

 

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Les 2 porte-drapeaux.
De gauche à droite : Thierry Chiapella porte-drapeau de la commune de Sigonce et Yvon Labourel porte-drapeau du Souvenir Français. 

 

Remerciements aux porte-drapeaux.

M. Jean-François Belzunce, président des anciens combattants de la région de Forcalquier et occasionnellement porte-drapeau du Souvenir Français.

Mme Mireille Begliomini présidente du Souvenir Français de la région de Forcalquier.

Le lieutenant Laurent Magnan de la compagnie des pompiers de Forcalquier.

 

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À l'issue de cette cérémonie, les participants se sont retrouvés au bistro-restaurant L'amandier pour partager le verre de l'amitié.

 

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Merci à toutes les personnes pour leur participation à cette journée de commémoration et pour l'aide apportée à la réalisation de cette page.

 

 

Émile Portigliatti

8 mai 2025 ... cérémonie du 8 mai 1945.

 Commémorations

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