Sigonce 04 À découvrir

 

Sigonce ... Barlière du Lauzon ...

 

Un poète Sigoncier que nous redécouvrons.

Né à Sigonce le 6 juin 1855, il était le 4ème garçon d'une famille de 10 enfants. Claude Ferdinand Estève qui écrivait sous le pseudonyme de "Barlière du Lauzon" a vraiment marqué son époque grâce à son talent d’écrivain et à une imagination débordante. Les vers, la prose, le français, le provençal n’avaient pas de secret pour lui.

Sigonce, pays de son enfance a marqué sa jeunesse, ses œuvres et aussi ses souvenirs. Dans "les Matutinales", recueil de nombreux poèmes, il a consacré deux beaux poèmes sur Sigonce : "Moun vilàgi" (Mon village) écrit en provençal, et "La rivière" (Barlière) qui lui rappellent tant de souvenirs.

 

Trop vite, il quitte Sigonce pour Marseille, mais ses pensées sont toujours restées dans son cher village de son enfance. Il a porté bien loin les couleurs de Sigonce car il rencontrait de nombreuses personnalités à Marseille, à Paris, à l’académie française, et ne pouvait s’empêcher de leur parler de la beauté de son village des Basses-Alpes (04). Poète de renom, Barlière du Lauzon écrivit des œuvres qui eurent une critique favorable dans le monde littéraire et chez les médias de l’époque. Sa vie fut longue mais bien remplie.

 

Il écrivit :

Il écrivit aussi des centaines de poèmes, lettres, poèmes philosophiques dont certains se retrouvent dans le recueil des "Matutinales".

 

Il avait été admis à la S C A D (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) le 4 novembre 1921.

 

À propos du "Tyran Gigantesque", de nombreux journaux se sont manifestés, entre autre le journal de Genève, le Sémaphore de Marseille, Le Soleil du Midi, ce dernier qui écrivait :

"… le poète Barlière du Lauzon qui a signé des œuvres justement admirées des hommes de goût, vient d’éditer un poème d’une beauté étrange et tragique, écrit depuis trois ans, Le Tyran Gigantesque, et qui emprunte aux dramatiques évènements présents une force nouvelle et un intérêt considérable : il dénote chez M. Barlière du Lauzon une véritable prescience, une acuité de vue particulière sur la marche des temps. Le poème est d’une grande allure, et l’on croit souvent, tant le souffle qui l’anime est puissant, tant il y a de la majesté dans les vers, tant chaque page ouvre des abîmes sur l’avenir, relire le sublime Apocalyse du saint voyant de Pathmos … Nos félicitations à M. Barlière du Lauzon dont le poème paru chez H. Daragon à Paris est assuré d’un grand et légitime succès."

 

Il écrivit aussi dans le journal du lundi : Le Bas-Alpin qui était édité par les imprimeries A. Reynaud de Forcalquier. 

 

Barlière du Lauzon avait gardé une vieille amie d’enfance à Sigonce et lui écrivait souvent. Il lui envoyait ses poèmes ou ses livres en avant première pour avoir son avis car il avait très confiance en elle et en son impartialité. Cette amie s’appelait Eléonore Petit. Elle était la sœur de Martin Petit, relieur au village à l’époque.

Ses imprimeurs ou éditeurs étaient le plus souvent :

Barlière du Lauzon était un homme simple, cultivé, d’une intelligence remarquable, que les gens de ce monde aimaient bien courtiser. Il côtoyait aussi facilement l’abbé Cler au cours d’une réunion félibréenne, au Noailles (Hôtel) à Marseille, dont le consistoire venait d’élire le nouveau Capoulié (Personnalité importante comme Frédéric Mistral par exemple représentant les félibres dans le département), que l’ancien archevêque d’Alger Monseigneur Oury qui tenait absolument à le rencontrer, qu’une personnalité de l’académie française, ou le Baron Chablan de Belval qui le sollicitait ardemment pour écrire un poème.

 

Barlière du Lauzon est décédé chez sa fille Rose à Marseille, 105 Bd Baille, le 18 novembre 1937 à l'âge de 82 ans. Il était veuf depuis 1932. Il avait épousé, le 6 avril 1875 à Marseille, une fille noble d'une belle lignée "de Verriers du Languedoc" Marie Gabrielle de Laroque du Mazel.

 

Il fut un grand Sigoncier car, si aujourd’hui le poète a disparu, ses œuvres restent, ainsi que la rivière de "Barlière" et celle du "Lauzon" qui lui firent "un Grand Nom".

Barlière du Lauzon      barliere.jpg
M. Claude Ferdinand Estève, dit "Barlière du Lauzon" poète qui a tant aimé son village de Sigonce.

 

Informations sur sa famille.

 

Claude Ferdinand et son épouse Marie Gabrielle eurent 12 enfants tous nés à Marseille.

 

Claude Ferdinand ESTEVE / Marie Gabrielle de LAROQUE du MAZEL

 

1. Gabrielle, Josephine, Marie

18/03/1876 + 29/08/1936 à Marseille

Gendre, Joseph NEGRE ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 17/07/1900 avec descendance

 

2. Lucien, Ernest, Camille

07/11/1877 + 05/09/1958 à Casablanca (Maroc)

Bru, Lydie BEAUX ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 21/08/1902 avec descendance

 

3. Clément, Eugène

21/08/1879 + (1942/1944) pendant la guerre

Bru, Claire MANGINO ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 29/09/1914 sans descendance

 

4. Fernand, Marius, Lucien

13/06/1881 + 04/09/1888 à Marseille

 

5. Jules, Gabriel, Pascal

24/03/1883 + 19/12/1884 à Marseille

 

6. César, René, Joseph

13/11/1885 + 26/11/1955 à Marseille

Bru, Marie Antoinette LONG ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 10/10/1925 sans descendance

 

7. Jeanne, Marie, Justine

03/08/1887 + 21/07/1888 à Marseille

 

8. Charles, Fernand

            + 04/09/1888 à Marseille

 

9. Marie-Blanche, Alphonsine

04/08/1890 + 04/08/1890 (mort née)

 

10. Alexandre, Eugène, Joseph

04/08/1892 + 21/03/1966 à Marseille

Bru, Jeanne VERA ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 12/07/1919 sans descendance

 

11. Rose, Lucienne, Louise, Aurore

18/07/1896 + 21/03/1966 à St Martin le Vinoux (38)

Gendre, Marc JUST ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 12/07/1919 avec descendance

 

12. Olga, Mireille, Emilie

25/10/1897 + 03/10/1992 à St Martin le Vinoux (38)

Gendre, Jean ASSEMAND ( . . . // . . . )

Mariage à Marseille le 06/06/1929 sans descendance

 

Claude Ferdinand Estève était le fils de Louis Fortuné Estève et de Julie Henriette Blanc.

 

Son père fut successivement :
Agriculteur en 1844 ; Chaufournier (
personne qui mettait en chauffe les fours à chaux) en 1846 ; Propriétaire ; Adjoint au Maire de Sigonce de 1860 à 1865 et Maire de Sigonce de 1865 à 1871.

 

Informations sur ses parents.

 

Louis Fortuné Estève est né le 07/09/1814 à Sigonce.

Juliette Henriette Blanc est née le 03/08/1816 à Saignon (04).

Ils se sont mariés à Sigonce le 20/01/1836.

 

Louis Fortuné et Julie Henriette sont venus voir leurs enfants à Marseille et y sont morts à quelques jours d'intervalles elle le 25 novembre et lui le 6 décembre 1886 possiblement des suites de l'épidémie de choléra (Maladie infectieuse épidémique due à une bactérie) qui sévit à Marseille autour de ces années là.

 

Ils eurent 10 enfants (6 filles et 4 garçons) :

La 1ère, Marie Séraphine, le 20/12/1836,
la 2ème, Eléonore Philomène Pauline, le 29/02/1838,
la 3ème, Marguerite Apolline Élisabeth, le 20/04/1840,
la 4ème, Marie Philomène, 03/11/1842,
le 5ème, Jules Joseph Gustave, 25/05/1844,
le 6ème, Toussaint Jean Baptiste Fortuné, 30/10/1846,
la 7ème, Marie Henriette Julie, le 04/03/1851,
la 8ème, Séraphine Marie Catherine, 25/11/1852,
le 9ème, Charles Édouard Napoléon, 23/04/1854,
le 10ème, Ferdinand Claude, le 06/06/1855. (Ferdinand Claude Denis pour son baptême).

 

bapteme.jpg

Le CERTIFICAT DE BAPTÊME acte 10.


Paroisse de Sigonce.


L'an de Notre Seigneur mille huit
cent cinquante cinq et le sept du mois de juin, a été baptisé Claude Ferdinand Denis Estève, né hier, fils de Fortuné et de Julie canoniquement mariés.
Le parrain, a été Gustave Estève
son frère, et la marraine Émilie Petit.
Signé au registre : A. Borely Curé.

 

Pour copie conforme.

 

Mon Clos des Cigales 

Sous son ciel lumineux, que la Provence est belle !
Je l'aime, voyez-vous, comme l'oiseau son nid.
La Provence, entre nous, est une Jouvencelle
Dont le front toujours pur de grâce resplendit.

Je l'aime dans ses champs que l'olivier décore,
Dans ses coteaux brûlés par les feux de l'été
Et lorsque vient l'hiver, eh bien ! je l'aime encore
Dans son limpide azur que Mistral a chanté

Je l'aime dans l'éclat de sa parure verte
Lorsqu'aux beaux jours d'Avril, apparaît le Printemps
Dans ses coins recueillis où la paix est offerte
Au rêve du poète, aux baisers des amants.

Mais je l'aime surtout dans ma maison rustique
Qu'abrite vers le Nord un grand rideau de pins
Où je cache parfois mon bonheur domestique
Au spectacle incessant d'un horizon sans fin.

Du seuil de ma Bastide à la grâce divine,
Sous l'ombrage accueillant de grands platanes verts,
Je vois tout un lointain que borne la colline
Sous laquelle, à coup sur, je verrai l'Univers

Bref, ses milles beautés, Amis, sont sans égales !
C'est le Mas provençal sous les cieux diaprés
Et lorsque vous viendrez à mon Clos des Cigales, 
Il vous plaira si fort que vous y reviendrez

BARLIERE DU LAUZON, 24 Mai 1926, Lundi de Pentecôte

Le poème est écrit à la main et dédicacé comme suit à mon grand-père Joseph NEGRE, gendre de BARLIERE DU LAUZON, qui venait de faire construire un mas provençal dans les alentours de Marseille à Château Gombert.


Dédicace = "Interprétation exacte en langue des dieux des sentiments d'affectueux enthousiasmes à M. Jh NEGRE, mon gendre à l'égard de la Provence notre petite Patrie, de son Clos des Cigales, de son Mas provençal".

 

closcigales.jpg

Voici une photo du Clos des Cigales, c'était le jour de mon baptême en 1930, ce fut la maison de mon enfance très chère à mon cœur. Aujourd'hui il appartient à d'autres depuis sa vente à la mort de ma grand-mère Gabrielle NEGRE née ESTEVE.


… // …

De lui, je me souviens de son éternelle cigarette qui ne quittait jamais sa bouche et dont la cendre s'éparpillait sur son gilet, des pastilles au menthol dont la boite restait à la portée de sa main : il écrivait, sans cesse, à la lumière d'une antique lampe à col de cygne et à tulipe vert foncé - déjà à l'électricité - j'étais une toute petite fille, ce vieux monsieur qui sentait tout à la fois le tabac et le menthol m'impressionnait oh combien !
C'était mon arrière grand-papa : "BARLIERE DU LAUZON"

Gabrielle NEGRE Veuve VITALIS.

 

mglaroque.jpg 

Marie Gabrielle de Laroque du Mazel, née le 20 septembre 1854 à Marseille et décédée le 15 novembre 1932 chez sa fille Olga, 105 Bd Baille à Marseille, épouse de Claude Ferdinand Estève nommé : Barlière du Lauzon.

 

Aperçu de la Généalogie en ligne directe : ESTEVE et/ou ETIENNE de SIGONCE

 

( . . . // . . . ) Michel & GRANIER Marguerite de ...

 

1656 -1741 Balthazard & GAUBERT Delphine de MALLEFOUGASSE

 

1694 -1780 Jacques & PAUL (ou POL) Marguerite de FONTIENNE

 

1743 -1811 Balthazard & GRANIER Angélique de LURS

 

1776 -1851 Etienne & ROUGIER Marie de LURS

 

1814 -1886 Louis Fortuné & BLANC Julie Henriette de SAIGNON

 

1855 -1937 Claude Denis Ferdinand & De LAROQUE du MAZEL Gabrielle de MARSEILLE

 

actes à l’appui. Gabrielle NEGRE VITALIS  Juin 2013

 

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Moun Vilàgi

Chanson provençale sur SIGONCE

Écrite par Claude Ferdinand ESTEVE qui signe "BARLIERE DU LAUZON"

 

1
A me, moun vilàgi
Poulit coumo un sòu
Gènt coumo un imàgi
Grand coumo un linçòu.
Se venias lou vèire,
L'amarias peréu
Lusis coumo un vèire
Ei rai dóu soulèu 
1
J’aime mon village
Joli comme un sou 
Charmant comme une image
Grand comme un linceul. (1)
Si vous veniez le voir,
Vous l’aimeriez aussi 
Il luit comme un verre 
Aux rayons du soleil
2
Soun castèu l'acato
De chasque cantoun
Dirias uno cato
Emé si catoun.
Sis oustau, pecaire !
Soun pas de palai
Mai, vist de tout caire
Trouvas rèn de laid.
2
Son château le protège
De chaque coin
Vous diriez une chatte
Avec ses chatons.
Ses maisons, peuchère !
Ne sont pas des palais
Mais vu de toutes parts 
Vous ne trouvez rien de laid.
3
Es dins Prouvenço
Que se tent rejoun
Pròchi de Durènço
Aqueu vilajoun
Li vias pas uno ounço
De gènt dóu gros grum
Li disoun Sigounço
Noum qu'es pas coumun
3
C’est en Provence
Qu’il se tient rassemblé
Proche de la Durance
Ce petit village
On n’y voit pas une once 
De gens importants riches
Il s’appelle Sigonce
Nom qui n’est pas commun
4
Si carriero estrecho
Coumo de draiau
Ni torto ni drecho
Se lavoun quand plòu
Mai dins la sourniero
Caminas, segur,
L'ia ges de poussiero
Nimai de voulur.
4
Ses rues étroites 
Comme des sentiers
Ni tordues ni droites
Se lavent quand il pleut
Mais dans l’obscurité
Vous cheminez, sans crainte,
Il n’y a pas de poussière
Non plus de voleur.
5
Sa glèiso, acatado
Au bas dóu pais
Es enviroutado
D'óume plen de nis.
E dins soun mistèri
Eilalin plus bas
L'i a soun cementèri
Pèr lou grand soulas
5
Son église attachée
Dans le bas du pays 
Est environnée
D’ormes pleins de nids.
Et dans son mystère
Un peu plus bas
Il y a son cimetière
Pour le grand repos
6
Si fount d'aigo fresco
Raioun nuech e jour.
Si brus an de bresco,
E si prat de flour.
Ma ço que nous douno
De joio que mai
N'en soun si chatouno
Gento que noun sai.
6
Ses fontaines d’eau fraîche
Coulent nuits et jours.
Ses ruches ont des rayons, 
Et ses prés des fleurs.
Mais ce qui nous donne 
Encore plus de joie
Ce sont ces fillettes 
Distinguées plus qu’on ne sait.
7
Ai la souvenènço
Qu'encaro pichoun
Touto la jouvènço
E chato e garçoun
Anavian is iero
Farandoleja
E, sus la paièro
De fes, festeja
7
J’ai le souvenir 
De quand j’étais petit
Tous les jeunes 
Filles et garçons
Allaient aux aires 
Danser la farandole
Et, sur la paillère
Des fois, faire la fête
8
Basto, lou terraire
Es meravilhous ;
Dins touti si caire
Li gènt soun urous.
Chascun a sa vigno
Un pichot oustau
Soun ai que reguigno
Si poulo e soun gau.
8
Assez, le terroir
Est merveilleux ;
De tous ses côtés
Les gens sont heureux.
Chacun a sa vigne
Une petite maison
Son âne qui s’entête
Ses poules et son coq.
9
M'arreste de faire
Soun retra coumplet
Acò es pa l'afaire
De quàuqui couplet.
Mai pouvès me crèire
Amor que n'en siéu.
Deman vau lou vèire ;
Venès emé iéu

29 d'Avoust 1921

9
Je m’arrête de faire 
Son portrait complet 
Cela n’est pas l’affaire 
De quelques couplets.
Mais vous pouvez me croire 
Amoureux que j’en suis. 
Demain je vais le voir ;
Venez avec moi.

29 août 1921

 

(1) Linceul : À cette époque c’était un grand drap de lit vendu au mètre et la partie qu’on n’utilisait pas était reprise par le vendeur.

On appelait le linceul mortuaire simplement "un linge".

 

Traduction faite par Paul et Simone Nougier.

ROUDELET FELIBREN DOU PICHOUN-BOUSQUET MARSEILLE.

 

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La Rivière

Ce poème est publié dans "Matutinales"
Page 11 et 12.

 

On la nomme Barlière,
Nom peu commun ma foi !
Ni farouche ni fière.
Elle est, cette rivière,
Native de chez moi.

 

riviere.jpg

C'est, parmi la verdure,
Aux flots tumultueux,
Tout ce que la nature,
Pour faire une parure,
A de plus somptueux.
Elle va, la mignonne,
En se dodelinant,
Tout comme une personne
Qui murmure et fredonne
Un air, en cheminant.
Et, doublement heureuse,
À la belle saison,
Parfois capricieuse,
Elle va, paresseuse,
Gazouillant sa chanson.
Son lit fait de calcaire,
Bordé de sable fin,
Est d'abord circulaire,
Puis s'étend, débonnaire,
En zigzaguant sans fin.
Ainsi fraîche et charmante
Du sourire de Mai,
On dirait une amante,
Qui s'est faite une mante
Du Printemps embaumé !
Je connais bien l'ensemble
De ce cours d'eau charmant,
Car nous jouions ensemble,
De bon cœur, il me semble,
Lorsque j'étais enfant.
Mais bientôt affolée
D'achever son rayon,
Son onde est désolée
De quitter la vallée
Où reste son sillon.
Õ modeste rivière,
Que j'aime ta candeur,
La grâce familière,
Toute primesautière
De ton âme et ton cœur !
Pourtant elle y renonce,
Et, par un sort fatal,
Dans le Lauzon s'enfonce,
Abandonnant Sigonce
Son village natal.
Il faudrait voir sa rive
Aux cent mille couleurs,
Quand le printemps arrive
Est qu'elle, à la dérive,
Vogue à travers les fleurs.

Ainsi j'ai fait moi même,
Ignorant l'avenir.
Dès ma jeunesse extrême,
J'ai fui le sol que j'aime,
Pour n'y plus revenir.

Claude Ferdinand ESTEVE

Acte établi aux prénoms et nom de Ferdinand Claude Estève. On a oublié le Denis et également qu'il n'était plus l'époux mais le veuf de Marie Gabrielle de Laroque (Marie Gabrielle de Laroque du Mazel). Le "de Mazel" est aussi passé à la trappe ainsi que la particule rattachée à Laroque selon les habitudes prises par nombre de scribes de l'administration et qui conduisent à des quiproquos.

Il a été enterré dans la sépulture de mes grands parents NEGRE - ma grand-mère Gabrielle NEGRE étant sa fille aînée, le même jour semble-t-il que son décès !!!

Il s'agit d'une concession perpétuelle - Petite Chapelle - sise CARRÉ 30 OUEST N° 12 sur l'esplanade appelée "LA PINEDE".

Les récentes réductions ont eu pour conséquences de mélanger ses restes à ceux des autres, et son nom n'a jamais été mentionné sur la plaque apposée sur le côté de la Chapelle.

Je dois être la seule de la famille à connaître ces faits et les ai retranscrits sur une fiche que j'ai mise dans l'ACTE DE PROPRIETE de la sépulture Joseph NEGRE.

Madame Gabrielle NEGRE Veuve VITALIS.

 

Émile Portigliatti
Barlière du Lauzon. Un poète Sigoncier que nous redécouvrons.

 À découvrir

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